Justice: un guide pratique pour les citoyens sur la procédure de saisine des juridictions en Guinée.
Les membres de la Coalition guinéenne de la Cour Pénale Internationale (CGCPI) ont tenu une conférence de presse ce mercredi 20 septembre 2023 à la maison commune des journalistes à Conakry. A cette occasion, ils ont présenté un guide pratique sur la procédure de saisine de la justice guinéenne en cas de violation des droits de l’homme.
Ce document de 23 pages permettra aux citoyens de connaitre la procédure de saisine des juridictions nationales au cas où ils se sentent lésés dans leur droit. Maitre Hamidou Barry, membre de cette coalition, parle du contenu de ce guide.
« Tout le problème réside au niveau de l’ignorance. Lorsqu’on ne connait pas ses droits, lorsqu’on ne connait pas les mécanismes pour déposer la plainte et les voix de recours. Souvent on dit on laisse à Dieu ou on abandonne et ça fait le lit de l’impunité. C’est pour cela la Coalition guinéenne pour la Cour Pénale Internationale nous a promu comme consultant pour élaborer ce guide qui permettra de connaitre le droit de recours, le droit à la manifestation…. » A-t-il rappelé.
Le Barreau de Guinée était représenté à cette conférence. Maître Gabriel Kamano parle de la portée de ce guide pour les populations à la base. « Lorsque la personne est devant un Officier de police judiciaire (OPJ), elle est appelée suspect ou mise en cause. Lorsqu’elle est déférée au tribunal et le procureur oriente le dossier en information donc le juge d’instruction a le dossier, la personne est appelée inculpée. Lorsque le juge d’instruction renvoie devant le tribunal correctionnel parce qu’elle a commis un délit, la personne est appelée prévenue. C’est lorsqu’on la renvoie devant le tribunal criminel pour un crime, tel qu’un assassinat, tel que viol, la personne est appelée accusée. Mais le plus souvent les journalistes ne parlent que de l’accusé. Même si on convoque les gens dans les quartiers, ils les appellent accusés. Donc, ce guide est non seulement intéressant pour les juristes mais aussi pour tout intellectuel .» A-t-il soutenu.
Amara Morgan pour www.karissy.com