Restriction d’accès à l’internet : le Barreau de Guinée condamne fermement et demande son rétablissement.
Le Barreau de Guinée a, dans une déclaration rendue publique ce mercredi 13 décembre 2023, dénoncé la restriction de l’accès aux réseaux sociaux. Dans cette même déclaration, il rappelle qu’aucune urgence ne devrait conduire à la violation des droits des citoyens en Guinée. Il invite tout de même les autorités de la Transition à rétablir la connexion internet.
DÉCLARATION DU BARREAU DE GUINÉE
Depuis bientôt trois semaines, le Barreau de Guinée constate une restriction à l’accès et à l’utilisation de l’internet sur l’ensemble du territoire national. En plus de porter atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, les limitations imposées sur internet entraînent des répercussions excessivement préjudiciables à l’économie nationale. Le Barreau de Guinée invite les autorités au strict respect de la liberté de communication et d’expression en ligne et hors ligne, à restaurer l’accès et l’usage des réseaux de communication électroniques.
En effet, les articles 8 et 19 de la Charte de la Transition disposent respectivement : « Les libertés et droits fondamentaux sont reconnus et leur exercice est garanti aux citoyens dans les conditions et les formes prévues par la loi. Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains »; « Tout individu a le droit de s’informer librement et d’être informé ».
Le Barreau de Guinée rappelle dès lors, au sens de ces textes, que même en période de transition, le respect des droits fondamentaux des citoyens n’est pas un sujet négociable. En tout état de cause, l’adhésion ultérieure du peuple de Guinée à la rupture de l’ordre constitutionnel le 05 Septembre 2021 n’a été motivée que par son espoir profond et légitime d’un avenir meilleur. Un avenir où chaque fille et fils de la Guinée espère vivre dans un environnement sécurisé, stable et respectueux de leurs droits et libertés, notamment le droit à l’information par tous les moyens, y compris les Nouvelles Technologies de l’Information.
Amara Morgan pour www.karissy