Dr Fodé Oussou Fofana n’est pas d’accord avec la décision des autorités guinéennes de faire payer les citoyens les nouveaux permis de conduire. Pour le vice-président de l’UFDG, il revient normalement à l’État de prendre en charge le renouvellement de ces documents, dont les coûts ne sont pas abordables pour la plupart des personnes concernées. L’opposant l’a fait savoir à l’occasion de l’assemblée générale du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo de ce samedi, 08 juillet 2023.
« Aujourd’hui, le problème de permis devient un problème très sérieux parce qu’il te faut un million deux cent mille (1 200 000gnf) pour avoir un permis de conduire. Nous sommes d’accord, le permis de conduire est biométrique. Incontestablement c’est de qualité, incontestablement c’est bien fait. Mais est-ce que les Guinéens ont les moyens d’avoir le permis de conduire ? Aujourd’hui, ceux qui utilisent des chauffeurs sont obligés eux-mêmes de payer le permis de conduire.
Parce que si tu donnes un million cinq cent mille à ton chauffeur comme salaire, tu ne peux pas quand même lui demander de prendre un million deux cent, aller faire un permis de conduire. Pour ce qui est de la carte grise, les numéros des plaques d’immatriculation, quand vous avez une carte d’identité, c’est un droit. Quand on veut changer, c’est l’État qui doit prendre les responsabilités de changer.
Mais vous ne pouvez pas donner un permis de conduire à quelqu’un qui est allé à l’Auto-école, qui a payé le permis de conduire. Vous dites que pour remplacer ce permis de conduire, il faut qu’il paye un million deux cent mille, non. L’État guinéen devrait obligatoirement prendre en charge les permis de conduire et les cartes grises pour que les Guinéens puissent les avoir », a déclaré Fodé Oussou Fofana.
A noter que c’est seulement le permis de conduire pour les voitures personnelles qui est vendu à 1 200 000 francs. Pour les véhicules de transport, il faut débourser jusqu’à 1 600 000 francs pour avoir le nouveau permis de conduire. Initialement prévu début juillet, le contrôle pour s’assurer du respect de ces nouvelles mesures a été reporté d’un mois.