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Fin de la COP28/ Défi des 100 Milliards : Financement Incomplet pour Contrer les Impacts du Réchauffement Climatique »

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La 28ème Conférence des Parties sur les changements climatiques a pris fin ce mercredi. Les pays du monde entier ont approuvé, ce 13 décembre à la COP28 de Dubaï, un compromis pour un appel inédit à abandonner progressivement les énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique. Le texte issu de ces négociations a été adopté par consensus, aucune voix ne s’élevant parmi les quelque 200 nations représentées en séance plénière. Les résolutions de l’accord de Paris étaient au centre, mais jusqu’à présent, les 100 milliards de dollars n’ont pas été mobilisés.
Dès l’ouverture de la séance plénière de clôture, les délégués ont adopté la décision préparée par les Émirats arabes unis, déclenchant une ovation debout et de longs applaudissements. Il s’agit d’une décision « historique pour accélérer l’action climatique », a déclaré Sultan al-Jaber, président de cette 28ème conférence de l’ONU sur le climat. Parmi les autres discours prononcés, Simon Stiell, chef de l’ONU Climat, appelle les pays à rehausser leurs efforts après l’accord de Dubaï. « L’ère des énergies fossiles doit se terminer, et elle doit se terminer avec justice et équité », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, après l’accord de la COP28 à Dubaï, qui acte le principe d’une transition énergétique hors des combustibles fossiles. « Je tiens à dire que la sortie des combustibles fossiles est inévitable, qu’ils le veuillent ou non. Espérons qu’elle n’arrive pas trop tard », a souligné le patron des Nations Unies dans un communiqué en s’adressant à « ceux qui se sont opposés à une référence claire » sur cette notion d’élimination, dans le texte de la COP28. « Le monde ne peut se permettre des retards, de l’indécision ou des demi-mesures », renchérit ce diplomate.
Au-delà du seul cas des énergies fossiles, la partie finance « note une augmentation de la finance climatique de la part des pays développés en 2021 à 89,6 milliards », contre 83,3 milliards en 2020. Si le montant augmente, les 100 milliards annuels prévus depuis 2009 pour 2020 ne sont donc toujours pas réunis. D’autant moins que, rappelait encore l’ONG Oxfam en juin, leur valeur réelle ne serait que de 24,5 milliards de dollars car « ces fonds constituent des prêts et non des subventions », et « alourdissent le fardeau de la dette des pays déjà lourdement endettés ». En outre, le texte mentionne – cela n’était pas le cas jusqu’à présent – l’obligation des pays développés de doubler leur aide au financement pour 2025 par rapport à 2019. Le langage autour des énergies fossiles est renforcé, mais il manque toujours d’appeler à une sortie totale du charbon, du pétrole et du gaz. Le texte appelle les pays à suivre la science climatique du Giec et vise à limiter le réchauffement à 1,5°C, mais les orientations ne sont pas entièrement alignées avec l’objectif.
Amara Morgan pour www.karissy.com.

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