Alors que l’ouverture du procès opposant le ministère public aux activistes du FNDC (dissous), Oumar Sylla (Foniké Menguè), Alpha Midiaou Bah (Djani Alfa), et Mamadou Billo Bah était prévue ce mercredi 31 janvier à la Cour d’Appel de Conakry, la présidente de la Cour, Hadja Fatou Bangoura, a renvoyé l’affaire au 14 février 2024.
Ce renvoi fait suite à une demande formulée par le procureur, justifiant cela par le fait que c’est seulement Foniké Menguè qui a répondu présent à l’audience, alors qu’ils sont trois (3) dans cette affaire.
« Nous sommes à la cour d’appel aujourd’hui pour défendre les deux dossiers dans lesquels nos clients sont impliqués. Dans le premier dossier, au tribunal de première instance de Dixinn, Oumar Sylla alias Fonikê Menguè, Mamadou Bilo Bah et Djani Alfa avaient été violemment interpellés, blessés, conduits à la direction centrale des investigations judiciaires, d’abord conduits à la maison centrale, puis jugés et purement et simplement relaxés pour des délits non constitués. Le parquet, n’étant pas satisfait, a systématiquement relevé appel, et le dossier est arrivé à la cour d’appel. Sur les trois, Monsieur Oumar Sylla est le seul présent. Monsieur Djani Alfa, depuis ce procès, a été contraint de vivre en exil ; aujourd’hui, il réside en Europe. Monsieur Mamadou Bilo, hier j’étais avec lui, il a promis d’être là, mais ce matin il m’a appelé, il est actuellement à la clinique pour une intervention chirurgicale. »
Une autre affaire à retenir est celle opposant les membres du FNDC (dissous) au ministre de la justice Charles Wright, qui a également été renvoyée à la même date.
‘’Ce procès a eu lieu ici. Cependant, contre toute attente, le tribunal de première instance de Dixinn nous informe que Monsieur Alphonse Charles Wright est un ministre de la République et qu’il relève de la haute cour de justice. Par conséquent, le tribunal s’est déclaré incompétent pour connaître de cette affaire. Nous avons relevé appel, car pour nous, bien que la haute cour de justice existe sur papier dans la constitution, elle n’a jamais été fonctionnelle, elle n’a jamais été mise en place, elle n’a jamais été institutionnalisée ni rendue fonctionnelle. Nous estimons que devant la cour, les erreurs de procédure et les multiples violations que nous allons soumettre aux magistrats de la cour d’appel pourront nous conduire, dans un premier temps, à confirmer la première décision qui les a relaxés, et dans un second temps, à infirmer la deuxième décision qui a indiqué que notre action est irrecevable, car le ministre n’est justiciable que devant la haute cour de justice qui n’existe pas. »