Le Président du PEDN, Lansana Kouyaté, Réagit au Retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO
Le président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), Lansana Kouyaté, s’est prononcé sur la récente décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
l’Ancien Secrétaire général de la CEDEAO, Kouyaté a souligné le droit souverain des pays à se retirer s’ils estiment ne plus partager les idéaux de l’institution.
Lors d’une sortie médiatique ce jeudi 1er février 2024, Lansana Kouyaté a rappelé les dispositions du traité fondateur de la CEDEAO, permettant à tout État membre de se retirer en respectant une procédure spécifique, notamment entre les articles 89, 90 ou 91.
« Je sais que ce traité a prévu que tout membre qui veut quitter, pour quelques raisons que ce soit, peut quitter à certaines conditions. Ces conditions c’est quoi, que le désir de quitter soit notifié, à l’époque, au Secrétariat Exécutif, devenu depuis lors, Président de la Commission au Secrétaire Exécutif, depuis le Président de la Commission de la CEDEAO, et le retrait prend effet après un an. Le Secrétaire Exécutif ou le Président de la Commission en informe alors les chefs d’État. Si, après un an, il n’y a pas de révision de la position par l’État, l’Etat quitte. Mais entre-temps, avant cette année, le pays doit respecter toutes les règles de la CEDEAO. Pendant l’année qui s’écoule à partir de la notification, s’il n’y a pas de retrait ou de révision de la position, alors le pays respecte entièrement ses obligations qui prescrites dans le traité » a-t-il expliqué, avant d’exprimer son regret face à cette décision des trois pays. »
Plus loin le leader du PEDN a exprimé sa consternation quant au retrait des pays, soulignant l’importance cruciale de la CEDEAO pour le développement et la stabilité de la région. Il a souligné que les effets de cette décision ne se mesurent pas immédiatement et que la CEDEAO a été créée pour permettre aux pays de partager leurs atouts et de corriger ensemble leurs faiblesses.
« C’est regrettable, parce que la CEDEAO a besoin de ces pays, et ces pays ont besoin de la CEDEAO. Les effets ne se mesurent pas immédiatement à ceux qui ont amené les membres concepteur ou fondateurs de la CEDEAO à créer cette organisation. C’est pour des raisons simples de partager leurs atouts ensemble, d’aider à corriger leurs faiblesses qui les lient pour que ce soit une entité viable. Ce n’est pas pour les chefs d’État, c’est pour les peuples. Même tous ceux qui sont comme institutions n’avaient pas été mises en place immédiatement, à ce jour, les institutions ont été complétées, un parlement élu a été désigné, car cela coûterait très cher à ce jour. Il y a une Cour de Justice et pratiquement toutes les institutions qui manquaient ont été créées dans les années 90. Alors, c’est regrettable »
Pour finir, le président du PEDN a critiqué la gestion de la crise par la CEDEAO, soulignant un manque de respect envers les engagements de l’organisation. Il a évoqué le président du Togo, Faure Gnassingbé, qui a appelé à la prudence avant de prendre des sanctions contre les trois pays. Kouyaté a toutefois noté que le sommet de Bissau a dévié de la procédure prévue, notamment en ce qui concerne le déploiement des troupes.
« Certains chefs d’État, je connais au moins un, il a été vraiment très audible là-dessus. Il a dit de ne pas prendre des sanctions prématurément contre les trois pays. C’est le président du Togo Faure Gnassingbé. Il s’est donné le temps de faire des médiations pour que cela n’aille pas dans tous les sens. Mais il faut reconnaître que le sommet de Bissau qui s’est opéré dès que ces pays ont eu ses difficultés, je crois que ça n’a pas été un bon tournant parque là ce qui n’était pas prévue par la charte c’est ce qui a été fait c’est ça la vérité. La charte pour le déploiement des troupes. Pour conclure, le sommet de Bissau a été une sorte de déviation de la CEDEAO par rapport à la procédure à mettre en place pour que les problèmes de ces trois pays soient résolus de façon pacifique »