Le mécontentement gronde parmi les travailleurs du groupe CIS Médias, établi à Lambanyi dans la commune de Ratoma. Ce mercredi 20 mars, des journalistes et techniciens se sont rassemblés devant les locaux de l’entreprise pour exprimer leur ras-le-bol face à une situation de non-paiement de salaire persistante. Armés de pancartes dénonçant leur situation précaire, les travailleurs ont clamé haut et fort leur demande légitime : recevoir les 18 mois de salaire impayé par l’entreprise.
Parmi les manifestants, Thérèse Maomi, assistante des programmes télé et radio, a pris la parole pour exprimer les difficultés auxquelles elle fait face en raison du non-paiement de ses salaires pendant ces 18 derniers mois.
« Depuis plus d’un an, nous ne sommes pas payés. Nous réclamons donc notre salaire. Un an, c’est trop. Nous avons besoin d’argent. Nos enfants sont souvent renvoyés de l’école faute de paiement des frais de scolarité. Même pour subvenir à nos besoins alimentaires, c’est devenu difficile. En tant que veuve, je travaille ici sans aucun soutien financier supplémentaire. Je compte uniquement sur mon salaire, donc à la fin du mois, j’ai besoin de mes revenus. Attendre 18 mois, c’est excessif. J’en ai assez. De plus, là où je réside, la concession a été vendue et on nous a donné trois mois de préavis pour partir. Il ne reste plus qu’un mois pour quitter cette maison, mais je n’ai pas les moyens financiers pour louer un autre logement. J’ai donc besoin de mes arriérés de salaire pour trouver un nouveau lieu de résidence », a-t-elle souligné avec émotion.
Cette action des travailleurs met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux employés dans le secteur médiatique en Guinée. En attendant une résolution rapide de ce conflit, la situation précaire de ces travailleurs reste préoccupante.