Journée mondiale du livre : COMMUNICATION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SYNDICAT NATIONAL DE L’ÉDUCATION ( SNE) À L’OCCASION DE LA CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU LIVRE..

Chaque année le plaisir de lire se partage à l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur (23 avril) instituée par L’UNESCO et les Nations-Unies

Cette journée rappelle, surtout dans les écoles qui sont un espace idéal de célébration de la lecture et du livre , l’importance de la lecture et de la culture de la lecture du livre pour l’épanouissement psychosocial et pédagogique des apprenants. .
Le 23 avril, date choisie pour cette journée, correspond aux décès de Garcilaso de la Vega, Cervantes et Shakespeare en 1616.
L’idée de cette célébration vient de Catalogne, en Espagne, où il est de tradition d’offrir une rose pour l’achat d’un livre.
Cet évènement majeur existe depuis 1995. Chaque année, un thème différent.
Le thème de cette année ( 23 avril 2024) est le suivant : << Lire notre monde.>>
Et pour la circonstance, la ville de Strasbourg ( France) est choisie comme capitale mondiale du livre.
Le thème intitulé << Lire notre Monde >> n’est pas un choix hasardeux, mais une projection dans la délectation de l’ailleurs, la découverte d’autres cultures, civilisations et peuples. Cet exostime littéraire permettra aux élèves de s’approprier les fondements réels de la construction d’une civilisation de l’universel.
La célébration mondiale du livre a été instituée par L’UNESCO depuis 1995 en vue de faire valoir la culture et promouvoir la culture de lecture du livre partout dans le monde.

En Guinée, cette journée se passe dans une totale indifférence nonobstant la désignation de Conakry comme capitale mondiale du livre sous la direction d’Irina Bokova, Directrice de l’UNESCO le 30 juin 2015 pour abriter du 23 avril 2017 ( Journée mondiale du livre et du droit d’auteur) au 22 avril 2018, la journée Capitale mondiale du livre. Conakry est la dix-septième ville au monde , et la troisième du continent africain après Alexandrie ( Égypte) et Port Harcourt (Nigeria), à obtenir ce titre.

Des efforts ont été fournis à la suite de cette consécration de la capitale guinéenne par l’harmattan- Guinée dirigé par Sansy kaba porteur de ce projet historique et d’autres amoureux du livre surtout dans le soutien apporté aux jeunes écrivains qui ont produit beaucoup d’œuvres dans tous les genres littéraires mais hélas, ignorées par le programmes d’enseignement de la langue française en vigueur.

Ce constat nous permet de faire l’état des lieu de la culture de la lecture et du droit d’auteur en Guinée tout en dressant un tableau sombre assorti de recommandations ou propositions concrètes.

I- DES CONSTATS
1- Absence de bibliothèque, de salle de lecture dans les écoles et de points de lecture dans les lieus de loisirs ou de villégiature et des lieux publics. .
2 – Existence de livres dignes du moyen-âge , inadaptés aux programmes d’enseignement.
3-: Vente illicite des manuels scolaires destinés gratuitement aux élèves dans le marché parallèle.
4- Faiblesse du niveau des élèves en lecture, en dictée et en rédaction au point que certains finissent les études sans savoir rédiger une demande de stage. D’autres quittent le primaire pour le collège sans savoir lire et écrire.
5 – La méconnaissance des textes de loi par les intellectuels qui ne maîtrisent aucun article du code pénal ou du code civil et d’autres textes réglementaires du fait du déficit de culture de lecture. <<Lire et écrire est si difficile pour lui comme il est difficile pour un lépreux de porter une bague>> ( Amadou kourouma, parlant de Fama Doumbouya dans  » Les soleils des indépendances »). Pour incriminer un intellectuel guinéen, il suffit juste de le faire dans un long texte et le mettre au beau milieu du texte. Il n’aura pas le temps de tout lire. ( Paresse intellectuelle oblige).
6- La prolifération des écritures illisibles et des fautes orthographiques, grammaticales, syntaxiques qui sont perceptibles dans les écrits administratifs et sur les réseaux sociaux.
7- L’existence de communications orales et de prise de parole dépourvues de toute cohérence logique et de finesse ou d’élégance verbale.

II- DES RECOMMANDATIONS OU PROPOSITIONS CONCRÈTES.

1- La valorisation de la culture et la promotion de la culture de la lecture du livre dans les langues autochtones et la préservation de la diversité linguistique.
2- La création des centres de lecture dans tous les lieux publics.
3- Offrir des livres en lieu et place de l’argent aux différents recipidiaires de prix lors des compétions culturelles et sportives scolaires.
4- L’organisation de la semaine culturelle de la lecture du livre une fois par an dans les écoles et universités. Des activités de lecture ( des élèves déguisés en personnages du livre,, les plus grands peuvent faire lire des livres aux plus petits, des élèves du lycée peuvent faire des recherches sur des auteurs guinéens et faire la présentation de leurs productions, concours de lecture, création de la meilleure couverture du livre et qui pourrait être affichée à l’école, s’entraîner à écrire à la manière d’un auteur, les mots croisés, etc.). Ce jeu de lecturopoly est une manière ludique d’encourager les enfants à lire. Cet autre jeu de plateau est aussi excellent. Ces jeux sont aussi d’excellents moyens de créer des interactions sociales entre les enfants. L’école est le lieu idéal pour célébrer la Journée mondiale du livre. Les parents d’élèves doivent en amont être à l’avant-garde de l’instauration de cette culture de lecture chez leurs enfants dès leur petite enfance.
5- L’instauration d’un prix d’excellence de la lecture.
6- La création d’un prix national du meilleur écrivain guinéen chaque année.
7- L’institutionnalisation d’un concours national de la dictée, de la rhétorique et de la rédaction.

Faisons valoir la culture et promouvoir la culture de lecture Lisons pour ne jamais se sentir seul. La lecture est la sévère nourricière de l’esprit. << Lire, c’est boire et manger. L’esprit qui ne lit pas maigrit comme un corps qui ne mange pas >>. ( Víctor Hugo).
La lecture est très bénéfique pour notre cerveau, notre culture et notre santé mentale. Il est donc normal de rappeler son importance aux enfants.. La lecture commence par l’extrait d’acte de naissance et s’arrête à l’extrait d’acte de décès. Comme pour dire que la lecture, c’est du berceau au tombeau.
Bonne célébration de la journée mondiale de la lecture, de la culture de la lecture du livre et du droit d’auteur à toutes et à tous.
Camarade salut !