Retrait des agréments de certains médias : « Je soutiens la presse dans ses droits. » Lansana Kouyaté
Le leader du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), Lansana Kouyaté, s’est prononcé sur le retrait d’agrément et de licence de plusieurs médias privés du pays, notamment Espace FM et TV, Djoma FM et TV, ainsi que FIM FM.
À l’instar de plusieurs acteurs socio-politiques du pays, l’ancien diplomate a d’abord demandé aux professionnels des médias de vérifier les informations avant de les diffuser, tout en apportant son soutien à la presse
“Dans un pays, le droit que l’on a doit être utilisé avec beaucoup de sagesse. Après avoir étudié tous les contours, il ne s’agit pas d’une lutte entre la raison et le tort. Je ne connais pas en détail ce qui s’est réellement passé pour entraîner cette situation, mais devant la presse, j’avais déjà dit que la presse est le quatrième pouvoir. a-t-il affirmé.
Kouyaté a ensuite cité une maxime bien connue des écoles de journalisme : « Je n’aime pas ce que tu dis, mais je me battrai pour que tu puisses le dire. » Selon lui, cette phrase illustre parfaitement la force de la liberté d’expression. Il a cependant souligné que cette liberté doit être exercée de manière responsable et que les informations doivent être vérifiées avant d’être diffusées
« C’est la force de la liberté d’expression. Mais si cela crée des problèmes, il faut l’étudier. Ne vous permettez pas de dire des choses que vous n’avez pas vérifiées. Le tort de notre pays, le tort de ce peuple est parfois de dire des choses avant de contrôler. Si vous ne vérifiez pas, vous ne trouverez pas la vérité. Vérifier à tort est une erreur. Il faut donc le savoir. « »
Concernant la décision des autorités de retirer les agréments à certains médias, Kouyaté a exprimé son désaccord, soulignant l’importance de la liberté de la presse dans une démocratie. « L’État ne doit pas fermer ni non plus retirer les agréments à cette presse. La démocratie est simple, mais compliquée en même temps. Je soutiens la presse dans ses droits. Mais quand ces droits ont été exagérément utilisés, comment voulez-vous que je réponde ? Si cela a été fait de manière excessive, l’État le sait. »
Pour finir, Lansana Kouyaté a appelé toutes les parties à faire preuve de raison et à trouver un équilibre entre le devoir d’information et la responsabilité « Je souhaite que chaque partie retrouve la raison tout en respectant le devoir d’information, qu’on n’aille pas jusqu’à retirer les agréments donnés à la presse,” a-t-il conclu.