Le procès de Djènè Diaby et Ibrahima Tawel Camara, deux commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC), s’est achevé aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Kaloum. Poursuivis pour “diffamation à l’égard du chef de l’État”, le Général Mamadi Doumbouya, ils ont été reconnus coupables et condamnés à huit mois de prison, dont sept mois assortis de sursis, ainsi qu’à une amende d’un million de francs guinéens chacun, selon les informations recueillies par Guineematin.com.
Les faits reprochés aux deux commissaires, jugés diffamatoires, étaient de nature à porter atteinte à l’honneur et à la considération du chef de l’État et de certains cadres de la Présidence. Lors de l’audience de mercredi, les accusés ont plaidé coupable, expliquant que leurs propos diffamatoires avaient été tenus sous l’effet de « l’euphorie ».
Le procès, qui n’a duré que deux jours, a rapidement conduit à cette condamnation. Le verdict a été prononcé après que Djènè Diaby et Ibrahima Tawel Camara ont admis leurs torts et présenté leur défense.
Cette affaire met en lumière les tensions existantes autour de la liberté d’expression et des limites de la diffamation en Guinée, particulièrement en ce qui concerne les hautes autorités de l’État. Le tribunal de Kaloum, par cette décision, a rappelé l’importance de respecter l’honneur et la dignité des dirigeants du pays.