Moriba Doumbouya, le secrétaire général du Milo FC est revenu sur la mésaventure de son club au Stade de la Mission, dans une interview accordée à CIS TV.
La rencontre qui a opposé l’AS Kaloum au Milo FC le 21 juin dernier, a été émaillée d’incidents au Stade de la Mission de Kaloum. Alors que le Milo menait (1-0), grâce à Abdoulaye Yonta Camara (2’), des supporters de l’ASK ont agressé les joueurs du Milo FC à la mi-temps.
Les joueurs ont été empêchés de rejoindre les vestiaires durant plus d’une demi-heure. Le Milo n’a pas souhaité continuer pour des raisons sécuritaires. Après un quart d’heure, l’arbitre a mis un terme à la rencontre.
Invité sur CIS TV le weekend dernier, le secrétaire général du Milo FC, Moriba Doumbouya relate le calvaire de son club.
« Ça n’a pas commencé le jour de match. Tout avait commencé à la veille du match. Normalement, on était censé d’être seuls lors de notre mise en place mais, malheureusement, on était accompagné par des supporters de l’ASK. Ils sont descendus sur le terrain, qu’on ne doit pas effectuer la mise en place. Comme c’était la mise en place, il n’y avait pas de sécurité, donc nos joueurs étaient obligés de se défendre », dit-il.
Plus loin, il déclare : « Il y’a un groupe de supporters qui me disaient que demain c’est la guerre, on va vous massacrer ici. J’ai pu identifier deux gars qui m’ont dit cela verbalement. On rappelle que tout s’est passé en présence du commissaire du match, Ibrahima Sory Diaby Veron ».
Le secrétaire général pense que cette affaire était déjà préparée. Ensuite, il déclare avoir mené des démarches en amont.
« Ils ne peuvent pas dire qu’ils ont été surpris. C’était préparé. Le jour de match, je suis allé au siège de la Ligue Guinéenne de Football Professionnel à 14h. J’ai signifié au président qu’on a été menacé. Il m’a dit d’écrire. Sur place, j’ai écrit et j’ai déposé. J’ai dit de renforcer la sécurité. J’ai aussi signalé qu’on a été menacé. Le président de la LGFP m’a rassuré qu’ils vont prendre des dispositions. C’était devant Mr Abou 4, le chargé de sécurité », a-t-il révélé avant de continuer :
« Je suis allé avec Mr. Abou 4 au Stade de la Mission. On a constaté qu’il y avait un dispositif de sécurité, mais le nombre n’était pas suffisant pour ce genre de match ».
Pendant ces événements horribles, le président de la Fédération Guinéenne de Football, Bouba Sampil qui est aussi le PCA de l’AS Kaloum est venu saluer les supporters sans faire le moindre geste d’accalmie. Le secrétaire général a pu identifier des agresseurs autour du président.
« Ce qui est plus grave, nous avons vu nos agresseurs autour de Bouba Sampil. Il y’avait un monsieur en jaune qui nous traquait depuis deux jours. Même pendant la mise en place, il était présent. On a vu encore ce monsieur autour du président, en train d’acclamer. En plus, les policiers nous ont dit qu’ils ne pouvaient plus ».
Sur la question du refus de jouer la seconde période de la rencontre, le secrétaire général répond : « Ceux qui disent qu’on a refusé de jouer ont la mauvaise foi. Comment on peut jouer dans de telles conditions ? »
A noter que la LGFP n’a pas encore tranché sur cette affaire. Les deux clubs attendent donc le verdict de l’association en charge de l’organisation du championnat guinéen.
Transcrit par la cellule de communication du club